Hello à tous ! Sziasztok !
Ce week-end, en voulant aller montrer le champ de moutons à Marie, nous avons poursuivi sur une promenade juste à côté. Nous sommes tombés sur un mémorial. Des panneaux explicatifs, en hongrois, et une maquette. De prime abord, nous avons pensé à la mine, mais en y regardant de plus près, double barbelés, tour de guet… On s’est dit que c’était une prison. J’ai pris les panneaux en photo et en rentrant à la maison je les ai traduits (pas de photos de la maquette, la vitre était sale - en même temps c’est au milieu des bois).
Ce premier panneau indique les dates de fonctionnement du “dernier goulag”, et que le panneau a été mis en place pour célébrer le 60ème anniversaire de la révolution de 1956. Il s’agit donc d’un ancien camp de travail : volt rabtábor.
Celui-ci est plus détaillé, il explique que le camp a été créé pour des prisonniers de guerre et politiques. Il indique que les prisonniers travaillaient avec les mineurs et que les mineurs aidaient au mieux les prisonniers, parfois en prenant des risques pour eux. On y parle d’une solidarité importante de la part des mineurs et on indique que pour cela le camp reste une des fiertés de Csolnok.
Un peu d’histoire
Csolnok, un petit village à proximité de Budapest, a été sélectionné pour la mise en place d’un camp de prisonniers en raison de sa position stratégique. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux camps ont été érigés pour retenir des soldats capturés et d’autres personnes jugées comme ennemies de l’État.
Pendant la période de 1952 à 1956, la mine de charbon de Csolnok était responsable de l’exploitation d’un camp de prisonniers où travaillaient près de 2 000 prisonniers politiques. Les détenus collaboraient avec les civils locaux, cherchant à les persuader qu’ils étaient des criminels de droit commun. Après un certain temps, les mineurs ont été convaincus d’autre chose et, contournant la surveillance des hommes armés, ont coopéré avec les condamnés : ils ont apporté et transporté des lettres et les ont informés des événements politiques actuels. Ce furent des années de silence, à tel point que nos mineurs ne parlaient pas le soir des événements de la journée chez eux. Il est également difficile de trouver des photos de cette époque. La révolution de 1956 met fin au fonctionnement du camp de prisonniers.
Bon, c’est moins gai que ma mignonne petite forêt et son esprit bienveillant…
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